Palombe&tradition N°10
SOMMAIRE
L’ÉCHO DES CABANES
Le pigeon colombin
ASSOCIATION - Les paloumayres ont du coeur
Migration en ouest Dordogne de1999 à 2004
PALOMBE ET RUGBY - La révolution culturelle de Frédéric SANCHEZ
SOCIÉTÉ - Les femmes sont l’avenir de la chasse
CHIENS - Le rapport d’une palombe désailée
GIFS - Mieux connaitre les actions du GIFS
DOSSIER AVIAIRE - La vaccination dans les maladies réglementées et contre la grippe aviaire
HIVERNAGE - Les premiers effets du «Mulching»
Beroye paloume
DOSSIER TECHNIQUE - Les volières
L’ONCFS - La protection est l’affaire de tous
INTERVIEW - L’A.N.C.P.
LES RECETTES DU PALOUMAYRE
CHASSE D’ANTAN - La tête dans le ciel…
Edito
En période d’hivernage, on voyait régulièrement de gros vols repasser les Pyrénées pour hiverner en France
De plus en plus de palombes hivernaient dans le Sud-Ouest de la France, soit qu’elles ne passaient plus les Pyrénées, soit que les conditions d’hivernage ne leur convenaient plus. Beaucoup revenaient s’installer en France après avoir fait un tour en Espagne ou au Portugal. La France était de plus en plus favorable, par ses cultures de maïs, mais aussi par ses forêt de chênes, de hêtres et de pins maritimes, alors que la péninsule ibérique elle, n’était plus aussi accueillante pour nos belles bleues.
Malheureusement une décision de la PAC ( Politique Agricole Commune ) remet les choses en cause, les champs de maïs devant être retournés dès la récolte moissonnée. En même temps, en Espagne et au Portugal, les incendies de ces dernières années ont considérablement réduit la surface de chênes liège et de chênes verts qui leur assuraient le gîte et le couvert. Alors l’on voyait régulièrement en période d’hivernage, de gros vols très hauts se déplacer d’un lieu de gagnage à l’autre, repasser les Pyrénées pour s’installer en France pour l’hiver. On peut se demander si d’ici quelques années, avec ces nouvelles conditions, les palombes n’adopteront pas un comportement différent.
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Philippe Ducos, rédacteur en chef
Dossier aviaire :
La vaccination dans les maladies réglementées et contre la grippe aviaire.
La vaccination contre la grippe aviaire est un sujet brûlant d’actualité ! Je vous propose de vous faire comprendre comment les pouvoirs publics envisagent la vaccination pour les maladies réglementées d’une manière générale et pour la grippe aviaire en cas particulier.
Parlons d’abord des vaccins des maladies non réglementées, c’est à dire de la plupart des maladies (salmonellose, variole, …). Comme pour tous les autres médicaments, le laboratoire responsable de la commercialisation doit présenter un dossier. Ce dossier doit, entre autres éléments, démontrer l’innocuité et l’efficacité du vaccin produit ( pour information, aux Etats Unis, seule l’innocuité doit être démontrée ). L’état français, par le biais de son antenne technique ( l’AFSSA ), évalue le dossier et autorise ou non sa commercialisation sur le territoire français ou européen. Ensuite, pour peu que le vaccin respecte les règles générales de fabrication, de distribution, d’importation, de délivrance et d’utilisation communes à l’ensemble des médicaments vétérinaires, l’Etat n’intervient plus lors de son utilisation.
Les critères retenus pour réglementer certaines maladies sont l’extrême contagiosité et gravité pour les animaux ( fièvre aphteuse, …), la transmission possible de la maladie à l’homme chez qui elle provoque une maladie grave ( maladie de la vache folle ) ou encore, la ressemblance avec une maladie grave ou contagieuse ( maladie vésiculeuse des suidés qui peut être confondue avec la fièvre aphteuse ). Certaines maladies combinent plusieurs de ces critères : la brucellose est à la fois très contagieuse parmi les animaux et elle provoque une maladie grave chez l’homme. Cependant, certaines maladies présentent ces critères mais ne sont pas réglementées. C’est le cas de l’ornithose, psittacose ou chlamydiose aviaire [...]
Hivernage :
Les premiers effets du "mulching"?
Les palombes n'avaient jamais été aussi nombreuses dans la péninsule ibérique mais dans le sud ouest, l'hivernage semble avoir été modifié par le début d'application des règles de la nouvelle PAC.
C'est une bonne nouvelle pour tous les paloumayres : 4 millions de palombes ont été recensées en décembre dernier sur les sites d'hivernage de la Péninsule Ibérique. Un superbe chiffre qui vient confirmer celui de 2004 où les 3 millions et demi d'oiseaux avaient été largement dépassés. Selon Antonio Bea, chargé d'organiser et de regrouper les comptages de l'autre côté des Pyrénées en liaison avec le GIFS, les populations de palombes hivernant en Espagne et au Portugal sont en hausse depuis trois saisons.
Cet hiver encore, les oiseaux s'étaient essentiellement regroupés sur les forêts d'Estremadure en Espagne et sur celles de l'Alantejo et du Ribateiro au Portugal où la dehesa, c'est-à-dire la forêt de chênes verts et de chênes lièges, avait été assez prolifique en glands malgré la grande sécheresse de l'été. Par chance, les principales zones d'hivernage des palombes au Portugal n'ont pas encore été touchées par les terribles incendies qui désormais détruisent chaque été des milliers d'hectares. Plus de 200 000 en 2005, soit plus du tiers de la superficie du département du Lot et Garonne. Un véritable carnage! Heureusement, les plantations de chênes lièges étant d'un bon rapport pour leurs propriétaires, sont mieux entretenues que les forêts portugaises en général, qui ressemblent souvent à des maquis inextricables où aucune mesure de protection contre le feu n'est respectée.
Ceci étant précisé, ces chiffres fournis par nos voisins espagnols et portugais confirment que toutes les palombes transpyrénéennes, ne franchissent pas la chaîne via les seuls cols du Pays basque et de la Haute Soule. Même si les comptages qui avaient donné un peu plus de deux millions d'oiseaux, n'ont été effectués qu'entre la mi-octobre et la mi-novembre, il est impossible que les compteurs du GIFS aient « raté » deux millions de palombes supplémentaires [...]
Dossier :
Les volières
S’il est un domaine où l’on peut voir tout et son contraire, c’est bien celui de la volière que tout paloumayre a immanquablement chez lui. On pourrait même inventer un nouveau proverbe : « montre-moi ta volière et je te dirai qui tu es » .
En matière de volière, comme de palombière, l’édifice ressemble tout à fait au chasseur et à son environnement.
L’ordonné, méticuleux aura une palombière clean avec des tunnels bien droits et une cabane au top et c’est chez lui que l’on trouvera une volière carrée en dur ou en bois acheté exprès pour cela ; le Bord… lui se reconnaîtra à sa palombière faite de « bric et de broc », quant à la volière, elle sera par là, adossée à un vieux hangar, au fond d’une cour dans laquelle une vache ne retrouverait pas son veau.
En matière de palombe les efforts ne sont pas toujours récompensés hélas et comme disait mon grand-père : « les palombes ne regardent pas la cabane » et ce n’est pas toujours dans les volières les plus sophistiquées que l’on a les meilleurs résultats. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, nous connaissons tous des volières « S.D.F » dans lesquelles il ne meurt quasiment jamais de palombes et encore pire : dans lesquelles le chasseur arrive à avoir de la reproduction. Nous allons donc aborder plusieurs possibilités de réalisation de volières dans le but de donner uniquement des sujets de réflexion, mais en ne tirant aucune conclusion, à chacun de trier l’ivraie du bon grain et d’adapter en fonction de son propre ressenti.
Quelles sont les choses incontournables que l’on doit trouver dans une volière? Un abri, une partie grillagée plus ou moins vaste à l’air libre, un abreuvoir, une mangeoire. Autrefois nous avons tous connu, je dirais presque un modèle unique de volière avec un abri fermé sur 3 côtés et une avancée plus ou moins grande en grillage. Pour moi l’abri a une importance toute relative, car si l’on observe bien ses palombes en volière, on s’aperçoit que le mauvais temps ne les dérange pas, qu’elles peuvent rester dehors par une pluie battante ou par grand froid, par contre l’été quand il fait chaud avec un grand soleil, elles iront se mettre dans l’abri uniquement pour être à l’ombre [...]