Palombe&tradition N°12
SOMMAIRE
L’ÉCHO DES CABANES
INTERNET - Virtualisez votre mal bleu
PORTRAIT - « Pacha », une palombe pas comme les autres…
PALOMBE ET RUGBY - Casteljaloux : une ville, un club, deux passions
MIGRATION - Les secrets du grand voyage
Les arbres et la sécheresse
ELEVAGE - L’élevage du colombin
LES PRÉVISIONS DE PASSAGE 2006
INTERVIEW - M. Anchordoqui directeur du lycée agricole de Saint-Pée-sur-Nivelle
Quelques éléments de réflexion - L’orientation des oiseaux migrateurs
ESSAI - Le semi-automatique ORIO de F.LLI.PIETTA
Mon grand-père nous racontait…
SOCIÉTÉ - Trop de cabanes vandalisées
ITALIE - Volantino : Un mot magique
ITALIE - A.N.C.P. et ZEFIRO 2006
LES RECETTES DU PALOUMAYRE
Adjudication des cabanes et des cols de Larrau
Edito
Beauté aviaire
Une fois n’est pas coutume, je laisse mon espace de parole à notre ami Pierre Garroté qui j’en suis sûr en fera bon usage. Quant à moi j’ai encore beaucoup de travail à la palombière pour être prêt pour cette nouvelle campagne 2006, alors à toi Pierrot.
Philippe Ducos, rédacteur en chef
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Dites à un paloumayre aquitain que la palombe est un pigeon ( aussi ramier soit-il ) toute l’Aquitaine éclatera de rire : ses chasseurs en palombières, depuis des siècles, ne font pas l’amalgame. Le pigeon ( ramier ) est un oiseau du nord pris en grippe par les céréaliers dont il apprécie la productivité, classé nuisible à tort ou à raison et qu’on détruit comme un animal malfaisant tout en ne négligeant pas sa valeur marchande. Dans le Sud-Ouest, la palombe, nous commençons par la respecter, nous admirons sa beauté, nous l’aimons, nous la vénérons comme un symbole de liberté, de permanence sinon d’éternité : autant le pigeon prend plaisir à barioler son plumage autant celui de la palombe est toujours resté immuable. La palombe, nous ne la détruisons pas, nous la chassons : c’est-à-dire que nous luttons avec elle en lui laissant ses chances. Nous ne prélevons que les oiseaux qui ont une petite cervelle et qui n’ont pas su tirer les leçons des expériences précédentes.
La beauté à elle seule serait un critère suffisant pour différencier la palombe du pigeon : c’est une des qualités essentielles de la palombe qui réside dans son aspect, son comportement plein de mystères et son rôle essentiel dans la vie de l’homme.
Son nom double est déjà étonnant. En Aquitaine, nous l’appelons « palombe » : sans avoir la musicalité de l’oiseau-lyre ni les coloris du paradisier, ce nom a la profondeur de l’azur, les reflets de la mer brodés d’écume blanche. Pourquoi l’homme du Nord l’a-t-il affublée d’un nom aussi méprisable que « pigeon ramier » ? Certes, c’est un colombidé mais qui pourrait confondre le pigeon domestique, prisonnier de ses barres noires sur les ailes avec cette boule bleue de duvet volant sertie d’un collier d’opale. Qui pourrait confondre le pigeon domestique esclave de l’homme avec l’oiseau sauvage aux antipodes de la soumission et de la domestication ? Pourquoi, en plus, mettre l’accent sur cette particularité négative de son comportement : son inaptitude à bâtir un beau nid, puisqu’il faut appeler par ce nom cet amas de brindilles entassées sans soin.
Un autre mystère vient de l’impossibilité de sexer l’oiseau à partir de signes extérieurs de son plumage. Mâle ou femelle ? L’homme a cherché le secret du sexage à partir de l’œuf, des ramereaux, de la grosseur du corps, des pattes, du bec, des plumes, …etc. En vain. Toute méthode s’est révélée faillible. C’est peut-être cette ignorance qui lui a donné un double genre : masculin et féminin. A l’origine, « columba palumbus » soulignait cette dualité : à quelques exceptions près, la terminaison « a » est la désinence du féminin, « us » celle du masculin. De quoi y perdre son latin.
La palombe, quoi qu’on dise, est belle dans son aspect extérieur : il n’est rien de plus beau qu’un œil de palombe qui croise une infime fraction de seconde le regard de l’homme ; il n’est rien de plus beau qu’une palombe qui, la dernière d’un vol, vire sur l’aile et le fait basculer vers le sol puis se pose, coquette, en ouvrant l’éventail des pennes de sa queue. Il n’est rien de plus beau qu’une palombe inquiète qui penche sa tête à l’affût du danger ou qui dandine son croupion en marchant sur le sol.
Mais l’essentiel de sa beauté vient de ce qu’elle révèle l’homme à lui-même et en même temps le met à nu aux yeux des autres. Oiseau sublime, elle est le miroir de l’humanité. « Miroir, mon beau miroir… ». Son œil inquisiteur vous fera distinguer l’homme généreux, avare, gentil, viandard, inventif, observateur…: elle est une clé du cœur et de l’esprit de l’homme.
Elle est oiseau-dîme qui nous raconte l’histoire de France depuis le temps de la féodalité. Alors qu’elle n’était que complément nutritif, gibier de subsistance, elle nous dit les rapports sociaux entre les manants, les bourgeois, le clergé et les seigneurs. Elle pouvait être objet de troc, paiement de locations, cadeau royal…
Elle est oiseau-cime : déesse -culte du piémont basco-béarnais, « l’ursoa » est le souvenir nostalgique d’un peuple qui avait en partie découvert le secret pour la faire descendre des sommets vers le bas des cols.
Elle est oiseau- mime : le paloumayre tire les ficelles des appelants, ces marionnettes vivantes dont le théâtre est la nature et incite les palombes libres à les imiter.
Elle est oiseau-frime : encore aujourd’hui, certains se plaisent à parader devant un stock de palombes mortes, étalées au sol. D’autres sont sûrs de savoir tout sur la palombe, certains de détenir la Vérité qui n’est en réalité que leur vérité. Dans toute une vie de chasse, le paloumayre à l’occasion de voir tout et le contraire de tout.
Elle est oiseau-rime : elle met en évidence les défauts de quelques chasseurs viandards, égoïstes, mesquins mais aussi toute la sensibilité, le talent, le génie, de la plupart des autres. Elle enrichit dans chaque paloumayre son côté artiste qui a rarement l’occasion de se développer ailleurs. Elle révèle même l’élite des artistes qui poursuivent la chasse de la palombe chez eux. Le chasseur-poète la transforme en objet d’art qu’il soit écrivain, rimailleur, peintre, chanteur, sculpteur, collectionneur ou… rêveur. Et quel est le paloumayre qui ne l’est pas ?
L’artiste forestier a le culte du poste et en sculpte les arbres comme ceux d’un jardin anglais.
L’artiste grimpeur met tout son talent à grimper comme un félin aux arbres de son poste en prenant grand soin de l’arbre mais aussi de ses outils comme l’ébéniste ou le luthier.
L’artiste du dressage consacre toute sa passion à sélectionner ses appelants, à dresser ses volants, ses semi-volants et ses paletiers, à peaufiner l’élevage gratifiant des palombes : il a toujours un grain de maïs au coin des lèvres et appelle les palombes par leur nom.
L’artiste de la chasse approfondit sans cesse les techniques de pose, toujours à la recherche du meilleur emplacement pour l’appelant en fonction de la lumière, du vent, de la feuille… de la lune… Il a toujours le réflexe, dans un geste plein de regret, de caresser les plumes hérissées ou déchirées par les plombs du destin.
L’artiste du bricolage invente de nouvelles mécaniques, crée de petits trucs qui sont toujours les meilleurs ( avant la saison de la chasse ). Passionné de la lime et de l’ajustage, à partir du même principe, il peut créer mille différences.
L’artiste de la cuisine ne vient pas à la palombière pour chasser ; il prend ses congés pour tenir la queue de la poêle et réchauffer la convivialité d’une équipe.
Enfin les artistes traditionnels éternisent la palombe dans une aquarelle, dans une sculpture, dans un poème, dans une pièce de musée, dans un site informatique.
Tous, ( chacun à sa manière, sûr de détenir la vérité de sa beauté ) jouent la palombe même lorsque palombière rime avec misère. Alors, plus que jamais, lorsque la rareté accentue la beauté, PEU rime avec JEU : jeux du ciel ou jeux du sol, jeu d’échecs ou jeu de scènes, jeu de rôles ou jeu de mots…
Dans sa passion démesurée, l’homme acquiert la beauté de son oiseau-fétiche: il finit par se faire palombe et…roucoule.
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Pierre Garroté
Les arbres :
Les arbres et la sécheresse
Vous n'avez pas manqué de lire ou d'écouter les informations concernant la « sécheresse».
Dans un premier temps, soyons d'accord sur la définition de sécheresse qui diffère suivant les individus, faisons simple !
En fait, quand on parle de sécheresse, il y a 2 phénomènes distincts : La canicule qui est une période de forte chaleur et la sécheresse qui est un manque de précipitations.
Une sécheresse un peu longue et sans canicule peut être supportée par les arbres. Une période de canicule même forte entrecoupée de précipitations conséquentes est très favorable aux arbres, c'est un peu le cas des forêts équatoriales. Par contre, le cumul canicule-sécheresse, s'il se prolonge, devient rapidement une catastrophe. Les arbres en état de stress prononcé ne s'en remettent généralement pas. Très affaiblis par des conditions météorologiques défavorables, ils sont fragilisés et attaqués par des maladies, insectes champignons entraînant ainsi leur disparition totale. Cet état transitoire peut durer plusieurs années. Sans les arbres, notre société ne serait pas ce qu'elle est, nous aurions disparu. L'arbre est un être vivant qui a des besoins comme tout être vivant sur la terre. Il présente une forte activité végétative au printemps et en automne et vit au ralenti le reste de l'année. En hiver, pour se protéger du froid, il est en repos. Au printemps, il utilise l'énergie stockée dans les racines pour son renouveau et l'éclosion des bourgeons.
Un arbre respire et s'alimente en consommant de l'eau, de l'azote ( nitrates ), du carbone ( gaz carbonique ) et des minéraux. Il lui faut en moyenne 200 l d'eau par jour, captée dans le sol par des racines très fines (dimension d'un cheveu) et qui forment ce que l'on appelle le « chevelu ». Chez les arbres adultes, les racines du chevelu mises bout à bout peuvent représenter plusieurs kilomètres. L'eau et les nutriments sont envoyés dans tout le végétal, l'oxygène consommé, l'eau s'évaporant par les feuilles. La photosynthèse est l'action qui régit l'assimilation des éléments assurant la vie de l'arbre. Elle se déclenche sous l'effet de la lumière dès que la température ambiante est supérieure à 4 - 5 degrés. Cette opération présente un intérêt pour la planète : le rejet d'oxygène.
Et la sécheresse me direz-vous ? Nous y voici.
S'il est très facile de connaître la température avec un thermomètre, l'eau tombée et mesurée dans un pluviomètre ne représente absolument pas celle qui va alimenter les nappes phréatiques, et avant cela, les racines des arbres [...]
Essai :
Le semi-automatique Orio de Pietta
Nous avons essayé pour vous le semi-automatique ORIO de F.LLI.PIETTA importé par la société NOBEL SPORT
En 2002, Guiseppe PIETTA et ses deux fils Alberto et Alessandro décident un retour aux sources en se lançant dans la fabrication d’une gamme d’armes très classique mais aussi très élaborée, grâce aux technologies modernes.
La fabrique d’armes PIETTA, bénéficie d’une renommée internationale dans la fabrication de répliques, elle se fit connaître surtout sur le marché américain grâce à sa version particulièrement réussie du COLT NAVY 1851. En 1985 elle obtient même le prix de « meilleur arme de l’année » attribuée par la NATIONAL ASSOCIATION OF FEDERALLY LICENSED FIREARMS DEALERS américaine pour la réplique du célèbre MAT.
Il faut savoir qu’aux Etats-Unis, les répliques ne servent pas uniquement de décoration au dessus d’une cheminée, il existe de nombreuses compétitions très officielles, de tir, très prisées des grands amateurs d’armes que sont les américains. Inutile de vous dire que ces répliques doivent être d’une qualité irréprochable tant dans leur mécanisme que dans la canonnerie. L’Armurerie PIETTA s’est équipée très tôt de machines de très haute technologie, servies par un personnel très spécialisé qui termine à la main les usinages de haute précision nécessaires à des armes de qualité.
La société PIETTA, fabriquait en parallèle, depuis 1960 quelques fusils de chasse mono canons, juxtaposés et superposés et en 2002, l’entreprise familiale décide de donner un nouvel essor à sa branche « fusils de chasse » en sortant une gamme complète de fusils semi-automatiques.
Chaque chasseur devrait trouver son bonheur chez PIETTA, car son semi-automatique peut s’adapter à tous les goûts et à tous les modes de chasse.
Guiseppe PIETTA et ses fils, ne font pas les choses à moitié, lorsqu’ils parlent gamme, ceci n’est pas un vain mot. Le semi auto PIETTA est conçu en deux versions : Emprunt de Gaz ou Système inertial très classique par ressort récupérateur d’énergie ; le système emprunt de gaz est commercialisé sous l’appellation ISEO. Le système inertial sous l’appellation ORIO. Chaque version se décline en deux finitions :
- la version standard avec la carcasse de culasse anodisée noire, un bois en noyer de qualité tout à fait honorable, un guidon en laiton.
- la version GOLD avec la carcasse de culasse anodisée couleur vieil argent et bénéficiant d’une protection supplémentaire au TITANE, un bois en noyer sélectionné et un guidon en fibre optique.
Calibre
Calibre 12 chambré 76mm (Magnum) lors des essais nous avons pu constater qu’il avalait aussi bien les 32g en un 67,5mm que les magnum ou les 70 mm.
Canons
Nous devons parler ici de canons au pluriel, car dans chaque version, chaque chasseur y trouvera son bonheur. Les PIETTA ont vraiment pensé à tous les modes de chasse : le chasseur au bois pourra utiliser le canon de 66 cm livré avec 3 chokes et poursuivre la bécasse en lisse ce qui lui donnera une bonne gerbe à courte distance :
- en chasse classique le canon de 71cm fera l’affaire
- et enfin pour les tireurs à grande distance le canon de 76 cm en full permettra de s’attaquer aux canards et aux palombes en limite de portée. Pour les chasseurs de canard, utilisateurs de lunettes de tonne, la carcasse de culasse est déjà entaillée pour recevoir les supports de lunette.
Tous les canons sont livrés avec 3 chokes tous éprouvés billes d’acier [...]
Migration :
Les secrets du grand voyage
Depuis plusieurs semaines déjà, les oiseaux bleus ont entamé leur descente vers les sites d'hivernage de la péninsule ibérique. Ils vont passer sur nos têtes au cours d'un voyage parfois long de plus de 3 500 kilomètres. Une performance digne de véritables athlètes soigneusement préparés et pas dopés.
Elles arrivent. Depuis le début du mois de septembre le grand train bleu est en marche. Ce sont les palombes d'Europe de l'est et d'Europe du nord, principalement de Russie et de Finlande, qui ont commencé les premières à se regrouper en petites bandes, avant de se mettre en route doucement, cap au sud. Celles de l'ouest, les Norvégiennes, les Danoises et les Suédoises, ont ressenti un peu plus tard cet irrésistible appel. La migration est toujours plus précoce sur le couloir oriental. Ce sont les pigeons ramiers de l'est, ceux qui ont le plus long trajet à effectuer avec parfois plus de 3500 kilomètres à parcourir jusqu'au Portugal qui démarrent les premiers. Suivent ceux du nord ouest qui ne franchissent pas tous la chaîne pyrénéenne et enfin arrivent ceux du centre, en particulier d'Allemagne et de Pologne, qui stoppent leur course dans le sud ouest de la France.
C'est la diminution de la durée du jour dans l'hémisphère nord qui donne le signal du départ aux oiseaux qui nous font rêver et heureusement pour nous, ce mouvement migratoire se répartit sur plusieurs semaines. Même s'il existe un calendrier quasi « officiel », fixant statistiquement le gros du passage sur nos têtes entre le 10 et le 25 octobre, avec des pics autour du 15 et du 20 et une dernière grosse vague arrivant comme il se doit du couloir atlantique entre le 25 octobre et le premier novembre, c'est tout de même la météo qui mène le bal. Les conditions climatiques bloquent puis accélèrent le processus migratoire. Le mauvais temps provoque d'énormes regroupements d'oiseaux qui défilent ensuite à toute vitesse et à des hauteurs vertigineuses le jour où la fenêtre météo est bonne, comme on dit dans l'aviation.
Lorsque le temps est beau, chaud et que la visibilité est parfaite tout au long du mois d'octobre, on constate que le passage est beaucoup plus étalé et donc beaucoup plus intéressant pour la chasse. Les palombes que nous voyons glisser paisiblement sur nos forêts voyagent d'une façon comparable à celle du début de leur migration. En effet, lorsqu’elles survolent encore la Scandinavie ou les Pays Baltes, les vols sont composés de quelques dizaines d'oiseaux seulement et les distances parcourues quotidiennement sont assez courtes, de l'ordre de 15 à 50 kilomètres. Mais de tels automnes sont exceptionnels. Normalement, la cadence de la migration s'accélère largement au-dessus de nos frontières, comme si les oiseaux sentaient le sud et avaient envie de rejoindre au plus vite les chênes-lièges et les chênes-verts de la dehesa ibérique. Un peu comme les brebis approchant des estives se mettent à courir dans les raidillons à la fin de la transhumance. Pour peu que la température chute sur l'Europe du nord, le mouvement s'emballe carrément. Souvenez-vous du passage de 2004, avec de très gros vols dès le 10 octobre et des oiseaux pressés passant haut et à toute allure alors qu'il faisait bon chez nous. Un petit coup de froid sur la Russie était à l'origine de ce rush précoce.
Des plumes neuves et du carburant.
Au lieu de faire du tourisme, les oiseaux foncent et comme ils se regroupent au fil des journées, le phénomène d'entraînement joue à plein. Du jour au lendemain, la longueur des étapes peut être doublée, triplée, voire quadruplée si nécessaire. De 50 kilomètres on passe à 200 si la météo l'exige et 200 kilomètres à vol de palombe cela fait un sacré bout de chemin. Cela permet par exemple à une volée partie le matin de Haute-Corrèze de se trouver le soir au fond des Landes, quasiment au pied des Pyrénées [...]