Palombe&tradition N°27
SOMMAIRE
L’ÉCHO DES CABANES.
Courrier d’un lecteur
DOSSIER - Le Giifs suit de près la migration
PALOMBE ET RUGBY - Arnaud JESSET: Les émotions d’un paloumayre
LEGISLATION - Le tir au vol avec appelants revu et corrigé en Gironde
GAME FAIR 2010 - Un village Palombe
REPORTAGE - Corse: La chasse aux grands souvenirs
SOCIETE - Palombière pédagogique: ouverte à la visite
PORTRAIT - Transmission et continuité
ELEVAGE - Soins aux colombidés détenus en captivité
ECHO DE LA FORÊT - Des idées neuves pour les parcelles
Calendrier de l’été
PREHISTOIRE - Cro-Magnon chassait-il déjà le ramier?
TECHNIQUE - Pins ou Chênes
Autour d’elles… La vraie révolution
Quelques éléments de réflexion… La mue
TECHNIQUE - L’origine des techniques de chasses avec des mécaniques souples
La tête dans le ciel…
ITALIE - La loi n’est pas la même pour tous
LES RECETTES DU PALOUMAYRE
Edito
Cheres amies lectrices, chers amis lecteurs
C’est alors que les beaux jours arrivent et que les travaux en palombière s’intensifient, que les premiers bilans sur l’année 2009 arrivent. La palombe, pigeon ramier pour nos amis chasseurs du nord, est passée gibier chassé numéro un en France. D’autre part, l’on s’aperçoit qu’elle est chassée tout au long de sa migration, de la Russie à la Norvège en passant par l’Italie pour finir dans la péninsule ibérique. Nous sommes donc à un tournant de la gestion de cette espèce. Le mot d’ordre aujourd’hui est donc, «UNISSONS-NOUS» autour de notre passion, autour de cet «oiseau bleu», autour de cette migration, si nous voulons être les acteurs de demain dans la gestion de notre chère columba palumbus. Car, il est aujourd’hui, capital d’avoir une vision d’ensemble de la palombe, tant au niveau départemental et régional qu’au niveau national, et pourquoi pas prochainement au niveau européen.
Le GIIFS (Groupement d’Investigation International de la Faune Sauvage) en est un bel exemple avec son suivi par balises Argos développé dans le dossier qui suit. Mais surtout, il a compris l’intérêt grandissant des chasseurs pour cet oiseau migrateur et va équiper 27 nouvelles palombes de balises Argos durant l’année 2011.
Enfin, l’UNION fait la force, et je crois qu’il est important que nous soyons unis pour avoir notre mot à dire sur des sujets comme la prochaine LGV (Ligne à Grande Vitesse) qui va dévaster nos forêts, comme est en train de le faire l’autoroute «Langon-Pau», et cela va, encore une fois, priver des chasseurs de leurs passions…
Adishatz
Philippe DUCOS, rédacteur en chef
Le Giifs suit de près
la migration
Depuis plus d’un an maintenant, le pigeon ramier bénéficie d’une étude poussée en France et en péninsule ibérique grâce au suivi des balises Argos. Les premiers résultats sont encourageants et intéressent les chasseurs du Nord de la France. Mais 2010 sera une année blanche faute de financements européens. Le programme devrait être relancé en 2011.
Où sont passées les huit palombes équipées de balises Argos solaires au printemps 2009? Cet appareil révolutionnaire, fixé par un harnais sur le dos de l’oiseau, permettant de localiser sa position instantanément par satellite, a-t-il donné les résultats attendus?
Le Groupe international d’investigation sur la faune sauvage (Giifs) continue de suivre les palombes à la trace, mais seules trois balises fonctionnaient correctement fin avril 2010.
Gascogne, équipée dans les Landes, est depuis le printemps dernier dans le Rhône. «Elle n’est pas repartie à l’automne», commente Valérie Cohou, chargée de mission au Giifs France. Aniza, lâchée au Portugal est partie en Suisse pour la migration de printemps et s’y trouve toujours. Grosso est celle qui donne le plus de satisfaction. Du Portugal, elle s’est envolée vers la Pologne au printemps 2009, pour revenir en Dordogne dans l’hiver et poursuivre sa route en avril dernier vers la République tchèque.
Quant aux autres oiseaux équipés, Europa, Péhosse, Sado, Marine et Romane (toutes deux parrainées par les enfants de l’école de Créon d’Armagnac), le Giifs a perdu tout contact. Les batteries n’émettent plus, soit parce qu’elles sont défaillantes, soit parce que les prédateurs sont passés à l’action. Les palombes seraient donc mortes. «L’une d’elles a cessé d’émettre à Madrid», confie Valérie Cohou. [...]
Le tir au vol avec appelants revu et corrigé en Gironde
Lors de son assemblée générale annuelle fin avril, la fédération départementale des chasseurs de Gironde a voté le principe d’une interdiction du tir au vol de la palombe avec appelants, à l’est d’une ligne formée par la Nationale 10.
C’est en quelque sorte un recentrage sur la tradition. Un recadrage des règles de la chasse à la palombe voulu par le plus grand nombre. Lors de son assemblée générale annuelle, fin avril, la fédération départementale des chasseurs de la Gironde a voté le principe d’une interdiction du tir au vol de la palombe avec appelants, à l’est d’une ligne tracée par la nationale10.
Le département ne part pas de rien puisqu’un arrêté ministériel du 25septembre 2007 interdit déjà, du 1er octobre au 20 novembre, le tir au vol des colombidés «depuis tout poste fixe utilisant des appelants vivants ou artificiels» dans quatorze cantons du sud-est et de l’est de la Gironde, que sont Auros, Bazas, Cadillac, Captieux, Castillon-la-Bataille, Grignols, Langon, Monségur, Pellegrue, La Réole, Sainte-Foy-la-Grande, Sauveterre-de-Guyenne, Targon et Villandraut. Le vote de l’assemblée générale girondine vient donc ajuster la cartographie.[...]
Soins aux colombidés détenus en captivité
Chaque palombière élève habituellement ses propres appelants, destinés à chasser selon nos méthodes traditionnelles.
De plus en plus de passionnés, sur tout le territoire, possèdent des palombes ou des pigeons comme oiseaux d’agrément.
Conserver son cheptel d’appelants d’une saison à l’autre s’avère parfois difficile, tant nos oiseaux subissent, en captivité, les attaques de parasites ou de maladies diverses.
Or, pour nous «paloumayres», passionnés des oiseaux bleus, pouvoir commencer la saison de chasse avec un effectif suffisant est une nécessité absolue.
a détention de pigeons, ou de palombes, nécessite une observation fréquente de l’état sanitaire de la population concernée, afin d’éviter notamment qu’un sujet malade ne contamine rapidement le pigeonnier ou la volière.
Dès que l’un des sujets présente un comportement dit «anormal», il convient d’établir rapidement un diagnostic précis, afin d’administrer le traitement le mieux adapté, et ainsi, obtenir une récupération rapide du sujet malade.
Dans l’urgence, et à défaut d’un diagnostic précis, un premier traitement peut vous permettre d’enrayer rapidement une épidémie, qui pourrait être fatale à votre élevage. Dans un premier temps, en cas de doute sur ce diagnostic, il convient d’administrer sans tarder un fortifiant en vitamines, qui revitalise le sujet malade, favorisant une amélioration sensible de son état général. Ces vitamines ont un effet temporaire mais efficace, notamment sur les pathologies virales. En revanche, elles n’ont qu’un effet à court terme sur les pathologies d’ordre bactériologiques ou parasitaires et contre les germes.[...]