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Palombe&tradition N°37

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SOMMAIRE

   4 ÉCHO DES CABANES
 10 DOSSIER migration
  - Ah! Le beau train bleu
  - LE forum de RADIO PALOMBE
  - Les paloumayres racontent leur migration...
 18 Magnétisme - Les boussoles perdent le nord
 20 PALOMBE ET RUGBY - Le stade Montois à la palombière
 22 Palombes d’ici et d’ailleurs
 26 passion - Une colombe dans les filets de Loïc
 28 portrait - Serge Carvalho : Ferronnier d’art
 31 Les travaux d’hiver
 32 Calendrier 2013
 34 Courrier du lecteur
 36 HISTOIRE - La chasse au biset
 39 Technique - Les appelants après la chasse
 42 Fédération - Addi’chasse accueille dans les Landes
 44 Autour d’elles... - La palombière, espace de vie
 46 CHIENS - Vous avez dit « dent dure » ?
 48 La tête dans le ciel, les pieds dans la fougère...
 51 ASTUCES - Gavage au tuyau
 52 ITALIE - Un octobre de plus !
 56 LES RECETTES DU PALOUMAYRE

Edito

Migration : promesses tenues

Si par l’association DDA ( Droits Des Animaux ) et accessoirement par le CRAC ( Comité Radicalement Anti Corrida ), le vénérable Conseil Constitutionnel, garant de nos institutions depuis 1958, a rendu son arrêt en classant la corrida « tradition locale ininterrompue ». A Palombe&Tradition nous avons évidemment été interpellés par le mot « tradition » auquel nous sommes tous très attachés : voilà donc une pratique si chère à notre Charlie COURALET reconnue par les « sages » au sein desquels ne figure aucun de ces « barbares » censés se repaître du spectacle du combat entre un homme et une bête dressée pour l’attaquer. Bien sûr, les chevaliers blancs de la morale ont tout de suite annoncé qu’ils porteraient l’affaire devant le parlement européen. A peine avons-nous eu le temps de nous réjouir, que l’association « PETA » dont le seul credo est « le traitement éthique des animaux en faisant reconnaître leurs droits », mobilise l’acteur Roger Moore ( un ancien James Bond dont on a souvent salué la grandeur d’âme... ) et saisit le parlement européen pour clouer au pilori du barbarisme une coopérative du Périgord spécialisée dans la production de foie gras et accusée de torture envers les animaux. Courageusement, une députée européenne du Gers a relevé le gant face au « lobbying du bien-être animal. » D’où viendra la prochaine offensive ? D’âmes sensibles révoltées par les atroces souffrances d’un malheureux homard plongé dans de l’eau bouillante en prévision d’une sauce Thermidor qui n’aura rien de révolutionnaire ? Ces gens-là savent-ils les excès des chaînes d’abattage de poulets d’élevage parfois plumés vifs ? On pourrait ici évoquer d’autres sujets d’indignation. Quant à nous, nous avons choisi la vigilance, nous savons, hélas, que les traditions n’entrant jamais dans l’unique logique du profit peuvent être menacées d’un jour à l’autre. De nos jours quelques âmes sensibles s’indignent sur le sort réservé à quelques animaux, mais la mort de milliers de gosses à Haïti les émeut-elle autant ?
Les chasseurs de palombes seront-ils un jour dans le collimateur de ces beaux esprits ? Rien n’est à exclure et c’est une raison supplémentaire pour rester vigilants.
Le dossier migration que nous vous proposons dans ce numéro est catégorique : l’espèce de la palombe n’est pas en danger, les comptages du mois d’octobre révèlent une stabilité du nombre d’oiseaux ayant effectué la migration. Certains couloirs ont même retrouvé des passages auxquels personne ne croyait plus ( cf le dossier de Pierre Verdet ), d’autres ont malheureusement confirmé les prévisions les plus pessimistes ( cf article Jean- Baptiste CHIMITS ). Nos rédacteurs analysent les causes de cette évolution et nos lecteurs y trouveront certainement les réponses à leurs interrogations. Pour notre part, il nous revient des échos de certaines installations ayant 500 ou 600 palombes à leur tableau de chasse. Est-ce bien raisonnable ? Il ne nous appartient pas de distribuer les bons et les mauvais points, chacun doit se sentir responsable.
Sans tomber dans un optimisme béat, contentons-nous d’apprécier les bonnes nouvelles, mais n’oublions pas que l’équilibre reste fragile et que chacun d’entre nous en est le garant.
Bonne lecture à tous.
René LAFFORE, rédacteur en chef

Chers (res) lecteur (trices) , chers (res) paloumayres,

Comme vous avez pu le voir, je laisse ma plume à notre rédacteur en chef, René LAFFORE, pour rédiger cet édito.
Edito que j’ai écrit pendant ces deux années avec beaucoup de plaisir, et qui m’a permis de vous transmettre ma passion, mes idées, mon attachement et mon dévouement à votre magazine « Palombe et Tradition ».
Laissez-moi juste encore une fois vous remercier de votre fidélité et souhaiter beaucoup de plaisir à notre « Rédac chef » pour la rédaction des prochains éditos.
Paloumayrement.

Pierre NIETO, directeur de la publication

Ah! Le beau train bleu

La migration 2012 a été excellente sur le sud ouest avec un superbe rush les 20, 21, 22 et 23 octobre. Le passage sur les Pyrénées a lui aussi retrouvé un bon niveau.

Tous les paloumayres du sud ouest, en particulier ceux du nord de la Garonne, se souviendront longtemps du week-end des 20 et 21 octobre. Le samedi il faisait un temps de chien. Pluie, crachin, brume. Une météo à abandonner le poste, au minimum à jouer aux cartes et à faire une grosse sieste après un déjeuner amélioré, arrosé de quelques bouteilles de vin bouché. Mais une grosse surprise se préparait. Descendant du centre-est de la France où elles étaient stockées en nombre depuis plusieurs jours, des centaines de milliers de palombes commencèrent à arriver en milieu d’après-midi sur la Corrèze, le nord de la Dordogne, du Lot-et-Garonne et de la Gironde. Si la météo était convenable sur le Massif Central, elle était détestable sur le sud-ouest et les oiseaux se firent stopper par la pluie et le brouillard. Les vols tournaient, cherchaient l’abri des combes et des vallées pour passer la nuit. Dans les palombières c’était l’alerte générale. [...]

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Les appelants après la chasse

Tout le monde souhaite avoir les meilleurs, les plus beaux appelants pour commencer la chasse, mais pense-t-on à eux autant après la saison ?
Une palombe, un pigeon, qui a travaillé pendant un mois, voire plus, en palombière, ne se jette pas comme un vulgaire rebut dans une volière.

Etre appelant n’est pas un état naturel pour un oiseau, quel qu’il soit. Rester attaché pendant de longues journées, être secoué, pas toujours avec modération des heures durant, entraîne des blessures, des fatigues et parfois de lourdes séquelles. Donc, avant de relâcher vos oiseaux en volière, première chose : s’assurer que l’animal n’est pas blessé. 90 % des blessures se situent au niveau des pattes pour les oiseaux entravés et au niveau des ailes et de la tête, souvent le bec, pour les palombes qui ont aussi servi de « poulets ». Pour les appelants entravés, attention aux doigts fracturés et aux éventuelles blessures se situant au niveau du genou, presque toujours côté intérieur. [...]

About

La palombière,

espace de vie

Dans le temps, comme disaient nos anciens, pour la plupart des jouquets, il n’y avait pas de chauffage. Les « murs » étaient en fougère et souvent il gelait. On ne faisait pas non plus la cuisine à la cabane, c’était l’époque des gamelles. Dans la tour où nous avons débuté, le poêle à bois est arrivé au début des années 70, sur une plaque de fer, pour éviter l’incendie.
Par terre, c’était différent. Les cabanes étaient en planches. Au sol, la terre battue. Une cuisinière à bois où l’on pouvait préparer les repas et avoir de l’eau chaude. Parfois même une cheminée, pour chauffer la soupe.
Depuis ces temps anciens, peu à peu, au rythme des envies ou des possibilités, le confort est arrivé dans ces niches de vie que sont devenues les palombières d’aujourd’hui.

Un lieu souvent utilisé
Que ce soit une cabane au sol ou un jouquet, la palombière est toujours un espace commun, où l’on attend la bleue, où l’on tire les ficelles, où l’on mange, où l’on sommeille, où l’on discute, où l’on joue…en somme, un véritable domaine de vie collective. En se référant aux dates d’autorisation de prises au filet- repère choisi par la plupart des paloumayres-, la période de chasse peut durer 51 jours, du 1er octobre au 20 novembre. Mais chacun sait qu’outre la période de préparation, qui pour certains équivaut en durée au temps de la migration, il y a aussi les repas, les casse-croûte, les pique-niques qui se font aux beaux jours à cet endroit cher aux familles, aux copains et aux amis. [...]

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